Amour, Gloire et Indocilité

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Encore un dessin de Mrzyk & Moriceau que je kiffe.

Je ne veux pas avoir besoin d’un homme pour respirer. Je ne veux pas que le fait d’être en couple ou non conditionne mon existence ou mes émotions. Cela ne me rend pas pédante, car je ne méprise pas l’amour ni les gens amoureux. Au contraire, l’amour c’est trop pipou. Je crois toujours que quelqu’un m’attend pour me rendre très heureuse, pour vivre avec moi des instants incroyables, et pour chercher la beauté dans la banalité et le bonheur dans les petites choses. D’ailleurs, malgré tout, j’affectionne les petits jeux de séduction et l’idée même d’être amoureuse. C’est juste qu’il est hors de question que cette personne soit « ma moitié ». NON, NON et autant de fois qu’il le faudra jusqu’à ce que les gens en chient par les oreilles : NON.

Je n’ai pas eu besoin d’homme pour arriver là où j’en suis. Je n’en ai toujours pas besoin. Et qu’on se le dise, je n’en aurai pas besoin demain, ni le jour d’après.

Alors quand les gens disent « non mais les hommes, si tu montres pas que t’as besoin d’eux, ils se sentent diminués han », même si ce sont des proches qui partagent un constat sincère, NON. Ce n’est pas à moi de ménager l’importance qu’une autre personne ressent d’elle-même. Pas plus que je n’ai pas à défaire mon entièreté pour combler quoi que ce soit chez qui que ce soit.

J’ai bataillé pour me construire, seule, et pour me reconstruire, seule. Donc, bordel de cul poilu, chacun porte sa putain de croix.

J’aspire à être un individu accompli. Et tant que je n’ai pas rencontré une personne qui aspire aussi à s’épanouir individuellement, sans me pourrir mon espace, je me réserve le droit de faire ma route sans qu’on ne m’encombre avec des egos complexés.

Navrée de décevoir les romantiques inconditionnels, mais ma logique est mathématique : je préfère deux être entiers qui s’accompagnent à deux moitiés d’êtres qui se complètent. C’est très compliqué à défendre dans une société où à l’approche de la 30aine, si tu n’as pas encore enfanté tu es vue comme une paria, à croire que tes ovaires vont se désintégrer demain. Ajoutez à ça mon entourage qui en remet régulièrement une couche en disant que je fais peur aux hommes.

Mais franchement vous dire, BALEC. Mes standards ne sont pas à brader, okay ? Bradez les vôtres, et assumez-en les conséquences histoire de meubler le vide de votre vie. Vendez même le cul de vos parents si ça peut vous faire trouver quelqu’un qui voudra bien vous épouser. Laissez-moi en dehors de ça, si possible. Puis ça fait des lustres que je n’écoute plus ce que les gens ont à dire. Alors balec, balec, balec.

Donc, à ceux qui ont besoin de se sentir importants aux yeux de l’autre pour donner du sens à leur relation et qui envisagent un tel bordel avec moi : merci, au revoir, sourire commercial, bottage de cul en pensées (ou pas) + coup de pelle dans les bijoux de famille + doigt d’honneur. Le package complet, ouais.

Je vous vois répliquer : mais si on n’a besoin de personne, alors à quoi bon aimer ? J’ai eu ce débat des milliards de fois. Et je l’aurai encore longtemps, jusqu’au jour où je dégainerai un flingue à cette question. WHY SO MISERABLE ? Aimer, à mon sens, c’est partager sans espérer quoi que ce soit, juste par pure envie. C’est apprécier comment la présence de l’autre nous enrichit, sans que son absence ne nous démunisse. Ce n’est pas « je te donne et j’exige que tu me donnes aussi car c’est comme ça doit marcher sinon je vais me sentir mal bouhouhou ouin ouin ».

Tout le monde n’est pas d’accord avec ma conception, ce n’est pas grave. Tant que le monde me fout la paix et ne m’oblige pas à penser comme lui.

Si l’homme de ma vie existe, je ne veux pas avoir besoin lui, ni qu’il ait besoin de moi. Et encore moins qu’il me guérisse, pas plus que je ne veux pas avoir à le sauver. Ouais, on emmerdera le concept de la dépendance à la con. Et cela n’empêche pas de se vouloir mutuellement. Cela n’empêche pas qu’on sera des badass. Cela n’empêche pas d’apprécier la beauté dans nos fêlures. D’ailleurs, j’aime les admirer et écouter leur histoire, les caresser sans vouloir en chercher le miracle absolu. Le court métrage « Je suis une rencontre » résume très bien ce que je veux dire.

Aller, hop, un peu de mièvrerie. #KeurKeur

Bisous. Et je lève mon verre aux destins provoqués.

@m0utarde

4 réflexions sur “Amour, Gloire et Indocilité

  1. lol
    on sent bien le seum en tout cas.

    Je suis d’accord avec toi. Il faut que les deux soient entiers sinon ce n’est pas de l’amour c’est de la dépendance. Qui est encore différent de « complémentaire » car l’aure t’apporte forcément quelque chose, sinon tu ne l’aimerais pas. Aucun être humain n’est tout (le plus drole, le plus réfléchi, le plus aventureux, tout ça tout ça…)

    Aussi, l’amour, le vrai, à mon avis, est unilatéral : je t’aime donc je te donne ça me fait plaisir (même voire surtout si parfois, ça signifie te laisser partir), c’est cadeau. Il se trouve juste que l’autre aussi t’aime et pareil te donne.

    Je pense qu’il y a surtout un abus de langage et une mauvaise interprétation du « manque ». Quand l’être que tu aimes n’est pas là, elle te manque et c’est normal. Ça ne veut pas dire que tu n’es rien sans elle. Par contre, je pense que la vie de couple c’est un peu « 1 + 1 = 1 » et quand tu envisages ton couple comme une entité, oui, quand l’autre n’est pas là c’est incomplet. MAIS si le couple se sépare, tu es toujours 1. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre. Je pense que les gens confondent eux, seul et entier avec le couple qui, selon ma conception, se conçoit comme UNE entité.

    1. Complètement d’accord avec toi ! Il n’y a pas de mal à se concevoir comme une entité, à condition bien sûr de ne pas s’en perdre individuellement.

  2. Artcile très sincère lool. Je tiens une rubrique célibataire sur mon blog. J’interviewe des femmes célibataires qui le vivent bien. Est-ce que ça vous tente de répondre aux questions ?

  3. alors,
    le destin, il t’a repondu finalement ou c’est comment? on veut attendre la suite 🙂

    en fait, t’as raison. Etre logique c’est bien. Il vaut mieux marcher seul q d’etre mal accompagnE et q’a nos jours il faut un minimum de standard: pas confinE au physique et/ou materiel seulement, mais aussi et surtout q’ on a besoin d’ « etre » 🙂
    mais la realitE est toute autre. Il n’y a pas vraiment moyen de savoir a priori si qlq1 en vaut la peine et q’en fin de compte qd t’es amoureux, il n’y a pas de logique ki tient… et q parfois l’apparence est trompeuse. Ce q je veux dire c’est q’il faut donner la chance aux idiots/connards/tarEs/courreur en tt genre du moment q tu trouves qlqc d’interessant ki t’attire… on ne sait jamais, aza atosika ny ombi-botra ozy fa tsy fantatra izay hanao sampona…
    ceci etant dit, la logique va etre logique en elle et la plupart du temps ca commence par le beau tps et fini par la pluie ou le cyclone 🙂
    c vrai q ca emmerde beaucoup a la longue et q tu te giffle toi meme pour etre aussi idiot et tomber dans des histoires ki marche droit dans le mur mais tjrs est il q, ca en vaut la peine… mon truc a moi c’est justement d’eliminer tt concept de « destin » et de vivre au jour le jour. Qd t’as aucun plan, tu apprecie plus les petites choses ki te rend heureux, tu vis plus… si ca marche ca continue jusq’a ce q ca s’arrete et si ca ne marche pas, ben, c’est la vie!! l’important c’est d’aimer, disait l’autre
    le destin c’est de croire q’a la fin, tout ira bien… mais alors dans ce cas, il y aura la paix sur terre 🙂
    il se peut q je confond destin et foi. dans tt les cas, la terre continue de tourner.
    c’est la vie!!

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